
Territoires de l'exil juif : Crimée, Birobidjan, Argentine
Auteur(s)
David Muhlmann Editeur(s)
Desclée De Brouwer Thèmes
Histoire générale et thématique
Collection
Pages d'histoire
ISBN
2-220-06495-6
978-2-220-06495-6
EANS
9782220064956
Date
Collation
225p. ; 14 x 21 cm ; épaisseur : 1.7 cm ; reliure : Broché
Après la Shoah, la création de l'État d'Israël
a été unanimement saluée comme la seule
proposition, nouvelle voire révolutionnaire,
permettant de mettre fin à la persécution du
peuple juif, en lui donnant un territoire où se
rassembler et se défendre. L'idée n'est pourtant
pas exclusivement liée au sionisme politique,
comme on le croit trop souvent, et ne date pas
de l'après-guerre, mais du tournant du XIXe et
du XXe siècle.
C'est en Russie, suite à la révolution d'Octobre,
qu'eurent lieu les deux premières tentatives de
territorialisation des Juifs dans le cadre d'une
unité politique : au sud de l'Ukraine, en Crimée
rurale, puis dans une région administrative
autonome à l'extrême-est de l'Union soviétique,
l'État juif du Birobidjan. Le baron Maurice de
Hirsch, philanthrope d'origine allemande,
fonda quant à lui des «colonies agricoles juives»,
pour répondre à l'exigence de peuplement d'un
territoire argentin alors sous-occupé.
La redécouverte de ces expériences méconnues
apporte un éclairage sur la situation actuelle
des Juifs : ne peut-il y avoir une identité sans
territoire, une identité dans et par l'exil ?