Jean-Paul Bocaj : tout un monde : du 15 juin au 18 septembre 2016, Espace Dominique Bagouet, lieu d'art et de patrimoine, Ville de Montpellier

Editeur(s)
Méridianes , Espace Dominique Bagouet
Thèmes
Arts et beaux livres -- Catalogues d'expositions
Collection
Quadrant. Collection catalogues
ISBN
2-917452-48-X
978-2-917452-48-6
EANS
9782917452486
Date
Collation
55p. ; 16 x 22 cm ; épaisseur : 0.5 cm ; reliure : Broché
Bacaj Tout un monde Du 15 juin au 18 septembre 2016 Espace Dominique Bagouet, Lieu d'art et de patrimoine, Montpellier Bocaj peint tout, tout le temps. Avec lui, le monde entier peut entrer dans un tableau. Il peint ce qu'il veut, où il veut, comme il veut. Mais cette liberté qu'il se donne, il nous la donne aussi, en s'effaçant poliment de sa création. Regardons ces tableaux déchaînés et sans maître. Ils ont un style bien à eux, qui les fait reconnaître entre mille. Ce qu'on voit d'abord, c'est leur facture impeccable. Bocaj est un dandy de la peinture et son dandysme lui permet toutes les irrévérences dans le choix de ses sujets. C'est par ces sujets agréables que notre oeil est d'abord séduit. Mais ne nous y trompons pas. Chaque tableau a son ambiance, qui naît sans doute moins des objets qui flottent dans l'espace bocajien que de sa façon de traiter cet espace. Un tableau de Bocaj, c'est une oeuvre ordonnée et précise, qui se suffit à elle-même. Il n'y a pas d'histoire dans ces tableaux qui ne racontent rien. Les objets sont là pour ajouter à notre émotion, mais il faut se méfier : une fleur, belle à côté de cette fille devient un vrai poison à côté de cette autre. De même pour la couleur, si présente dans l'oeuvre de Bocaj. Le rouge, par exemple est peut-être la joie, le luxe, le sang et les larmes, ou le feu, ou seulement un décor, peut-être autre chose. D'un tableau à l'autre, chaque objet, chaque couleur peut changer notre réaction. Ici nous attirer, là nous repousser, ailleurs nous perdre. Il faut se laisser désarçonner par ces tableaux, accepter qu'ils ne nous introduisent pas toujours dans la même histoire. Il faut apprendre à les regarder souvent, au fil de nos humeurs. Le grand jeu de Bocaj, c'est de nous abandonner sans guide dans l'espace qu'il laisse entre sa peinture précise et soignée et ce vague des passions qui nous entraîne dans les plus folles ambiguïtés. Mais, bien sûr, tout ceci n'est que de la peinture.
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