
Clinique lacanienne (La). n° 21, Impasses de la cure
La cure psychanalytique a la réputation d'être longue, mais en réalité ses effets éthiques et thérapeutiques sont souvent rapides, de sorte que la plupart des analyses s'arrêtent bien avant leur fin. Une analyse de courte durée (quelques séances) a parfois un résultat extraordinaire, alors qu'une très longue analyse peut reconduire la précarité de l'existence. La durée n'est pas le critère de l'impasse.
Il arrive aussi que la cure s'interrompe sous le coup de difficultés du transfert souvent imprévisibles qui peuvent résulter de résistances de l'analyste - de sa sympathie ou de son antipathie pour la personne ou la problématique de son analysant -, d'un défaut ou d'un excès du transfert de l'analysant. Le résultat est le même : non seulement le discours analytique tourne court, mais il peut même engendrer des symptômes ou surtout des acting ont (à cet égard, il n'existe pas de « bons » ou de « mauvais » analystes, ni de « bons » ou de « mauvais » analysants).
Enfin, certains problèmes psychopathologiques, par exemple liés aux psychoses ou aux toxicomanies peuvent créer des impasses spécifiques bien que l'expérience de ces cures produise parfois des résultats substantiels.
Les embûches de la cure sont donc innombrables et, plutôt que d'en faire le répertoire, ce numéro de La clinique lacanienne publie les témoignages de dix-sept analystes, et les leçons qu'ils en ont tirées.