Colette Magny : remettre le western à l'endroit

Auteur(s)
Périne Magny Lecoy
Thèmes
Essais biographiques
Collection
0-326180
ISBN
978-2-916749-70-9
EANS
9782916749709
Date
Collation
269p. ; 17 x 22 cm ; épaisseur : 2.5 cm ; reliure : Broché

Colette Magny (1926-1997) a une place singulière dans l'histoire de la chanson française. Elle se fit connaître par son premier titre, « Melocoton » (1963), et sa voix profondément bluesy, dont elle usera pour interpréter de nombreux standards. Refusant d'être cantonnée à un rôle de blueswoman blanche, elle prit rapidement la tangente à la fois par son répertoire et ses relations tranchées avec l'industrie du spectacle. Elle se dédia à la chanson revendicatrice, célébra les textes des poètes, joua avec la crème des musiciens free-jazz.

À l'occasion des vingt ans de la mort de l'artiste, Périne Magny Lecoy et ses frères souhaitent récupérer leur droit moral sur l'oeuvre de Colette Magny dont les rééditions fleurissaient sans contrôle. Ils veulent « remettre le western à l'endroit » comme l'a chanté Colette. Débute alors un combat qui, dépassant la simple reconnaissance de leurs droits, est celui de la réappropriation de leur tante.

Le récit de Périne Magny Lecoy est précédé de Lettre perdue puis retrouvée à Colette Magny, un jour de révolution par Serge Pey et suivi d'une discographie commentée par Jacques Vassal, Colette Magny : une oeuvre visionnaire.

Avec un CD inédit de 15 titres en concert à Paris en 1988, accompagnée au piano par Anne-Marie Fijal ; et de nombreux documents.

La parole doit sortir du coeur et non de la bouche.

La mort et la vie cheminent ensemble. La mort n'a qu'une peur : que la vie la dévore.

« Quand j'étais petite, certains dimanches, ma tante Colette, soeur cadette de mon père, déboulait chez nous à Versailles. Elle n'avait pas encore décidé de devenir chanteuse professionnelle mais nous donnait déjà de succulents récitals. »

« Elle est probablement la seule chanteuse au monde à être outragée qu'on la compare à Ella Fitzgerald. »

« Ton ombre, Colette, plane continûment au-dessus de moi, tantôt me repousse, tantôt me cajole.

En marchant m'est venue l'idée que tu as mis dans l'ombre de ces dizaines de kilos superflus, ta beauté, dans l'ombre de ta colère, ta voix qui alors rocaille, dans l'ombre du free-jazz, tes mélodies, dans l'ombre de la censure, ton combat.

Dans l'ombre de ton entêtement, le succès qui se profilait, dans l'ombre de ta fierté, le soutien de ceux qui pouvaient t'aider. Puis dans l'ombre de ton testament, ton oeuvre. »

Revenir à la liste des parutions