CABRAL TRISTAN

250 route de Mende
34090 Montpellier
Activité(s)
Traducteur
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Langue(s)
Espagnol
Anglais
Allemand
Biographie :
Tristan Cabral, né à Arcachon le 29 février 1944, vit à Montpellier. Après des études secondaires à Bergerac, il va à la faculté de théologie protestante à Montpellier, puis il abandonne le pastorat, entreprend des études philosophiques. Nommé professeur de philosophie au lycée Daudet à Nîmes, il y exerce son métier durant trente ans. En 1974, il préface un recueil de poèmes intitulé ’Ouvrez le feu’ d’un jeune poète de 24 ans, Tristan Cabral qui s’est suicidé en 1972. La critique est élogieuse. On apprend plus tard en 1977 que Tristan Cabral est bien vivant et que le professeur de philo Yann Houssin est en fait le poète Tristan Cabral.
Tristan, celui d’Iseult et Cabral d’Amilcar Cabral, le grand révolutionnaire Angolais. Il publie alors une avalanche de textes. ’Du pain et des pierres’, ’Quand je serais petit’. Au travers de ses textes il épouse la cause des exclus, des taulards, des aliénés, des insoumis, de tous ceux que la société écrase. En 1976, il est incarcéré à la prison de la Santé à Paris pour « participation à une entreprise de démoralisation de l’armée française ». Il se lie à des mouvements révolutionnaires en Amérique du sud, ’Anthologie des poètes insurgés’, Lima, 1979 ; en Irlande, en Turquie. Tous ses poèmes témoignent d’une « écriture impossible aux prises avec la mort ». Cabral voyage tous les étés et on le retrouvera partout où l’homme incendie son semblable. A Prague ’Le quatuor de Prague’ ; Bagdad, Istanbul ’Le passeur d’Istanbul’ ; Belfast, Mexico, Alger, Jérusalem ’Le Désert-Dieu’ ; Kosovo, Bosnie, ’Mourir à Vukovar’ ; Auschwitz…
En 1997, sa poésie, expression d’une révolte pure, évolue vers une poésie de la quête.
Que veut-il oublier : « Je ne veux surtout RIEN oublier… Surtout pas. L’oubli, c’est la mort. »
Bibliographie non exhaustive :
La petite route : mes années buissonnières, 1952-1954, éd. Chemins de plume, 2015 (correspondance). Quand vient la mer...Au delta de Camargue, coauteurs Didier Leclerc et Alain Dervieux, éd. Sansouire, 2014 (anthropologie). Si vaste d’être seul, éd. Le Cherche Midi, 2012 (poésie). Juliette ou le chemin des immortelles, éd. Le Cherche Midi, 2012 (récit). Le dernier tango à Salta, éd. L’Harmattan, 2012 (roman). Le cimetière de Sion : de Yad Vashem à Chatila-Gaza, éd. L’Harmattan, 2011 (poésie). H.D.T. : hospitalisation à la demande d’un tiers, éd. Le Cherche-Midi, 2010 (poésie). Les morts n’ont pas tout pris, éd. Gallimard, 2009. Le chemin vers la mer, éd. Voix d’encre, 2009. Un dernier tango à Salta et la révolution indienne, éd. La Différence, 2008. Testament Funambule, éd. Actes Sud, 2008. Requiem Océan, Bord à bord avec Xavier Grall, éd. Voix d’encre, 2007. L’Enfant de guerre, éd. Le Cherche-Midi, 2002 (poésie). Prix Antonin Artaud. La Messe en mort, éd. Le Cherche-Midi, 2000 (poésie). Grand prix de la Ville de Bergerac, 2000 - Prix Tristan Corbières, 2001. Prix Georges Perros, 2002. Le Quatuor de Prague : 1968-1990, éd. De l’Aube, 2002, 2016 (poésie). Le Désert-Dieu : journal de Jérusalem sous l’Intifada, préface de Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix, éd. L’Harmattan, 2001 (poésie). Mourir à Vukovar, illustrations de Martine Mellinette, éd. Cheyne, 2000 (poésie jeunesse). L’Enfant d’eau, Livre I du Quatuor de l’Atlantique, éd. Cahiers de l’Égaré, 1997 (poésie). Le Passeur d’Istanbul, éd. Du Griot, 1996 (poésie). Le Passeur de silence, préface de Tahar Ben Jelloun, éd. La Découverte, 1996 (poésie). La Lumière et l’exil, préface de Jean Carrière, éd. Le Temps parallèle, 1996 (poésie). Manifeste pour la VIe République, coauteurs Jack Oriac et Hervé Sintmaryéd, éd. Mémoire du futur, 1988 (politique). La nuit en poésie, éd. Gallimard, 1983. Et sois cet Océan !, éd. Plasma, 1981. Demain, quand je serai petit, éd. Plasma, 1979, 2016. Du pain et des pierres, éd. Plasma, 1977 (poésie). Ouvrez le feu !, éd. Plasma, 1975 (poésie). Prix Goncourt de la poésie 1976.
Extrait :
Si vaste, d’être seul.
Tableau de chasse
à Cornac MacCarty,
mon étranger américain,
le long du Rio Grande
derrière le barrage électrique
le chasseur d’hommes
qui sentent le whisky et la bière
tirent
à la Winchester
sur les Mexicains qui traversent le fleuve ;
Quand ils ont assez de morts
ils les chargent sur leur Dodge 4x4
et ils les portent jusqu’au poste frontière ;
personne ne les arrête !
"En voilà qui ne retraverseront pas" !
disent ces nouveaux cow-boys,
alors on rit...
de chaque côté du Rio Grande...
Laredo, Texas, Août 2011
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