Le semainier contre l'illettrisme
Jour 6 : "Je veux m'engager, comment procéder ?"
Je sensibilise mes collaborateurs en contact avec le public grâce au module en ligne « Illettrisme, tous concernés »
Je noue des partenariats, notamment avec les organismes de formation et je promeus l’offre régionale de formation.
J’aménage un espace « Facile à Lire » et je demande le logo
Je m’inspire du guide d’animation pédagogiques et culturelles Histoire de dire… encore du CRI IRIS & de la Médiathèque départementale de l’Isère
J’inscris la lutte contre l’illettrisme au cœur de mon Contrat Territoire Lecture
J’informe et je communique grâce au numéro Illettrisme Info service et la campagne de sensibilisation des JNAI, j’organise un événement labellisé Agir ensemble contre l’illettrisme
Jour 5 : "On ne trouve que des livres en bibliothèque."
FAUX ! Aujourd’hui de nombreuses médiathèques accueillent le public pour lire le journal, boire un café, participer à un atelier artistique, regarder un film, occuper une salle de travail, utiliser un ordinateur, écouter de la musique et en jouer, voir un spectacle et tout simplement, rencontrer des gens…
L’appel à projet « Action culturelle et langue française », qu’es aquò ?
L’enjeu est de contribuer à la réduction des inégalités d’accès à la langue française et à la culture à travers des projets culturels ou artistiques conduits auprès de personnes en difficulté avec le français. Des formes particulières de médiation sont mises en place avec le concours des opérateurs de la culture, comme de l’insertion, du champ socio-culturel et socio-éducatif, de la formation et de la justice.
>> AAP Action culturelle et langue française - DGLFLF
Le saviez-vous ?
L’un des enjeux majeurs de la prévention et de la lutte contre l’illettrisme, outre la maîtrise des compétences de base, est la prise de confiance en soi. L’action culturelle est un, sinon le, meilleur média pour valoriser les compétences transversales des personnes, améliorer leurs compétences langagières mais aussi les convaincre de leur légitimité à fréquenter les établissements culturels.
Jour 4 : " Si ce n'est pas un roman, ce n'est pas de la lecture."
FAUX ! Plus on lit, plus on est lecteur. La lecture permet de s’évader, de s’informer... Pour entretenir ce savoir, tous les supports peuvent être utiles : magazine, BD, paroles de chanson, post sur les réseaux sociaux…
Le Quart d’heure lecture, qu’es aquò ?
Depuis 2018, les écoles, les collèges et les lycées sont encouragés à organiser des temps banalisés de lecture, afin de donner à chacun le temps de lire pour lui-même. Il s'agit de prévoir un temps quotidien de lecture personnelle, partagé collectivement. Dans plusieurs académies, ce rendez-vous s’est installé durablement et concerne non seulement les élèves mais également l’ensemble de l’équipe éducative, de Direction, d’adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement.
Le saviez-vous ?
En 2022, le Centre National du Livre en collaboration avec le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse a initié la première édition du Quart d’heure de lecture national « #10marsjelis », invitant toutes les françaises et les français à participer à cet événement. Avec près de 2 000 structures référencées à travers toute la France : établissements scolaires, associations, bibliothèques/médiathèques, collectivités et administrations, entreprises, centres sociaux, EHPAD, etc., cette initiative a remporté un grand succès.
Jour 3 : "J’ai aménagé un espace « Facile à Lire » dans la bibliothèque où je travaille. C’est parfait ! Il sera automatiquement fréquenté par des personnes en situation d’illettrisme."
FAUX ! Afin de faciliter l’accès aux collections « Facile à lire », des temps de médiation et d’animation permettent de provoquer l’échange, créer du lien social et développer l'autonomie des participants. Nouer des partenariats avec les acteurs du champ social de la collectivité et les organismes de formation aux compétences de base permet de toucher les publics visés.
Un espace « Facile à Lire », qu’es aquò ?
Le « Facile à lire » est une démarche qui s’appuie sur un espace attrayant et clairement identifié par un logo, sur une sélection de livres de l’édition courante, accessibles dans leur forme et valorisant leur fond, ainsi que sur des partenariats avec les acteurs du champ social. Il vise à proposer, en bibliothèque et autres lieux de médiation, une offre de lecture pour des personnes qui n’ont jamais vraiment maîtrisé l’apprentissage de la lecture ou qui ont désappris à lire.
Le saviez-vous ?
Les personnes en difficulté de lecture le sont pour diverses raisons : manque de pratique, acquis peu ou pas consolidés à l’issue de la scolarité, situation de grande précarité, fréquentation épisodique pour raison de santé, troubles de l’apprentissage, manque de confiance en soi... Les causes de l’illettrisme sont plurielles. Susciter le goût de la lecture fait partie des leviers de motivation pour réapprendre.
Jour 2 : "Il faut savoir lire pour raconter des histoires à ses enfants."
FAUX ! Il est possible de faire appel à son imagination, d’utiliser des supports qui facilitent la narration tels que les albums.
La prévention de l’illettrisme, qu’es aquò ?
Le terme de prévention désigne toutes les initiatives qui contribuent à la maîtrise de la langue française, facilitent l’accès à la culture écrite et donnent aux enfants le goût d’apprendre et la capacité à le faire : lectures à voix haute, comptines, actions hors les murs dans les crèches, les PMI, bibliothèques de rue, accueil de classes, festivals de littérature jeunesse, défis lecture, rencontres d’auteurs, etc. Ces actions créent des habitudes de lecture dès le plus jeune âge et s’inscrivent autant dans la sphère familiale que scolaire et périscolaire.
Le saviez-vous ?
Les bibliothèques proposent de nombreux outils de médiation : livres audio, expositions, atelier contes..., et peuvent accompagner les parents à prendre confiance dans leur capacité à raconter et à s’emparer du livre même sans le lire.
Autre exemple, « Des livres à soi » est un projet de médiation à la littérature jeunesse, de démocratisation de la lecture et de prévention de l’illettrisme, porté par l’association organisatrice du Salon du livre et de la presse jeunesse (93). Il propose des ateliers-lecture à des parents en difficultés d’accès à la lecture et des chèques-lire pour les aider à se constituer une bibliothèque familiale. Ce dispositif est mené conjointement par des acteurs de la lecture publique et des structures sociales et petite enfance de proximité, permettant de décloisonner les pratiques professionnelles et de créer des habitudes de travail entre professionnels à l'échelle du territoire.
Jour 1 : "Les acteurs du livre ne connaissent pas de personnes en situation d’illettrisme."
FAUX ! Nous avons tous dans notre entourage des personnes en situation d’illettrisme. Comment les aider ?
L’illettrisme, qu’es aquò ?
On parle d’illettrisme pour les 7 % de personnes qui, après avoir été scolarisées en français, ne maîtrisent pas bien la lecture, l’écriture, le calcul, le numérique. Ces difficultés, avec les compétences de base, les empêchent d’être autonomes dans les situations simples de la vie courante. A contrario, l’analphabétisme désigne des personnes qui n’ont jamais été scolarisées, en France ou dans un autre pays. Une troisième situation existe : le français langue étrangère, qui concerne toute personne qui arrive en France et doit en apprendre la langue.
Le saviez-vous ?
Lieux d’information et de communication, les bibliothèques peuvent contribuer à porter à la connaissance du public et des aidants que des aides existent : numéro vert, flyer des formations et des assos, portes ouvertes…
La revue Bibliothèque(s) publiée jusqu’en 2020 par l’association des bibliothécaires de France, a consacré en 2017, son dossier thématique à l’illettrisme. Définitions, actions inspirantes, témoignages, …, vous retrouverez tout cela dans ce numéro de la revue consultable en ligne.