Le fonds Labrousse à la bibliothèque du musée Saint-Raymond de Toulouse

Le fonds Labrousse, conservé à la bibliothèque du musée Saint-Raymond à Toulouse, est constitué d'un lot de documents d'archives et d'ouvrages en lien avec l'archéologie locale, donnés au musée en 2019 par les héritiers de Jacqueline Labrousse.

Ce chantier de catalogage, achevé en 2023, a été mené dans le cadre du plan régional de signalement avec le soutien de la DRAC et de la Région Occitanie, et grâce à des partenariats nationaux et régionaux comme avec la BnF ou le dispositif du Pôle Associé Régional, le tout coordonné par Occitanie Livre & Lecture.

Michel Labrousse (1912-1988) est un historien français renommé. Il a été professeur d’histoire antique et romaine à la Faculté des Lettres de Toulouse, directeur des Antiquités historiques de Midi-Pyrénées et membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique. Il a également été président de la Société archéologique du Midi de la France de 1958 à 1988 (dont le bulletin a été numérisé dans le cadre de la « filière partenaire » de la BnF en 2011). Michel Labrousse a mené des fouilles à Gergovie, Toulouse et Vieille-Toulouse et surtout dans sa région natale d'Aquitaine. Il est l'auteur de plus de cent-cinquante articles publiés dans diverses revues spécialisées, parmi lesquelles Gallia, ainsi que de Toulouse antique : des origines à l’établissement des Wisigoths, publié en 1968 aux Editions E. De Boccard. Les archives contiennent ses manuscrits d’ouvrages et d’articles notamment pour le bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, ainsi que des dossiers de fouilles. Sa bibliothèque (19ème-20ème) est spécialisée sur l’archéologie.

Jacqueline Labrousse, née Justaud (1932-2018), a été archéologue et conservatrice du Musée Saint-Raymond. Elle rencontre Michel Labrousse durant ses études et l'épouse en 1963. Employée par le CNRS, elle est nommée conservatrice-adjointe à mi-temps du Musée Saint-Raymond en 1969, puis conservatrice, toujours à mi-temps, en 1972, fonction qu'elle occupera jusqu'en 1985. En parallèle, elle a mené ses propres recherches, notamment sur une partie des collections du musée, dont une thèse sur le potier Valerius de Montans, jamais soutenue. Elle continuera sa carrière au CNRS jusqu'à la retraite au sein du Centre de recherche archéologique de l’Université de Toulouse-Le Mirail. Après le décès de son mari, Jacqueline Labrousse a procédé à un important travail de publication posthume de ses travaux.

Ce fonds très attendu est désormais signalé sur le CCFr.

Cinq mois de travail auront été nécessaires à notre catalogueur pour signaler, ranger et coter l'entièreté du fonds Labrousse.