DURAND JACQUES-OLIVIER

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2250 chemin des Terres de Rouviere
30000 Nîmes
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Biographie :
Né à Lyon en 1949.
Ancien enseignant, journaliste, éditeur, directeur de théâtres et d’établissements culturels, Jacques-Olivier Durand se définit comme « un passeur d’imaginaires ». Depuis qu’il s’est (un peu) éloigné des coulisses des scènes de théâtre, il peut enfin consacrer la majeure partie de son temps à l’écriture.
Bibliographie non exhaustive :
L’Espagnol et la charcutière : et autres nouvelles, coauteurs Daniel Saint-Lary, Gilles Dienst, Zocato, éd. Au Diable Vauvert, 2015 (nouvelles). La joie d’avoir vécu, éd. Edilivre, 2014 (récit). Mi l’un mi l’autre, coauteur Daniel Saint Lary, éd. Atelier Baie, 2014 (nouvelles). De la rébellion à la résistance, éd. Les Solitaires intempestifs, 2012 (document). La passion du savoir faire, éd. Atelier Baie, 2011 (livre pratique). Ecoutez-les quand ils se taisent, éd. Edilivre, 2008 (nouvelles). Corrida de muerte et autres nouvelles, collectif, éd. Au Diable Vauvert, 2008 (nouvelles). Les Cahiers Jean Carrière 1, collectif, éd. Domens, 2007 (document). Figures nîmoises, collectif, éd. Critères, 2007 (document). Terre-Mère : homicide volontaire, co-auteur Pierre Rabhi, éd. Le Navire en Pleine Ville, 2007 (document). Identités rurales, collectif, éd. Les Presses du Languedoc, 2006 (document). Scamandre, cheval Camargue, éd. Romain Pages, 2004 (jeunesse). Dictionnaire du cinéma dans le Gard, en collaboration avec Bernard Bastide, éd. Les Presses du Languedoc, 1999 (dictionnaire). Ecritures dramatiques en Languedoc Roussillon : questions d’origine, éd. Espace 34, 1998 (document). Vivaldi, éd. Gare au théâtre, 1998 (théâtre). Clandestins, éd. de la Palabre, 1996 (théâtre). Je suis moi oubliée, collectif, éd. de La Mirandole, 1994 (journal collectif). Tous Spectateurs ou la belle aventure des Amis du Théâtre Populaire, éd. de l’Aube, 1992 (document). Anachroniques, éd. Jacques Brémond, 1990 (essai). Le Désir de l’Absent, éd. de Candide, 1986 (nouvelles). La vie dans un château de la Renaissance, éd. Berger-Levrault, 1981 (jeunesse).
Extrait : Demain la veille
Un soir d’hiver, j’ai découvert la photo en noir et blanc d’un homme de dos regardant un ciel orageux dont se détachait un arbre magnifique. Je me dis alors que ce pourrait être lui ce frère inconnu. Ce sera donc lui.
Après avoir découpé ladite photo avec soin, je l’ai utilisée -et ce pendant de longues années- comme marque-pages de mon ouvrage fétiche : un petit dictionnaire de poche que je regardais le soir dans mon lit. Oui, simplement regarder les mots sans toujours en comprendre le sens ni même en lire la définition, juste pour leur beauté, comme s’il me semblait déjà qu’il existe une esthétique des mots.
Il y a ceux dont la seule lecture vous entraîne dans une nouvelle aventure : utopie, rebelle, infini, rocambolesque, funambule, mandragore, lazzarone, kakemphaton, callipyge, zéphyr, zanzibar…
Il ya ceux sur lesquels on tombe au hasard d’une recherche lexicale, qu’on utilisera jamais mais qui vous ouvrent des territoires inexplorés : yohimbehe, dextorsum, escorbarderie, scala-santa, filipendule, mystagogue, holophrastique, lysergide….
Et puis il y a tous ces mots simplement beaux par eux-mêmes, pour eux-mêmes. Comme ce colibri si discret qu’un "l" suffit à son envol. Comme cette mélancolie, douce tristesse qui assombrit votre esprit. Et que dire d’alanguir qui, à peine prononcé, vous invite à la paresse, à moins que ce ne soit à la caresse. J’aime aussi beaucoup la canopée, toit mystérieux et inaccessible de la grande forêt. Quant à l’âme, elle voit son chapeau s’élever dans des sphères éthérées quand la mort pointe son nez…
La colibri mélancolique, alangui sur la canopée, caresse mon âme. Ca ne veut pas dire grand-chose, nonobstant (celui-là c’est mon chouchou) c’est si beau à lire.
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