BRUSSON CHRISTINE

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34700 Lodève
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Littérature
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Rencontres
Lecture
Conférences
Biographie :
Christine Brusson est née à Cosne-sur-Loire en 1963. Elle passe son enfance dans un petit village du Berry. Elle fait des études de Lettres à la Sorbonne à Paris et devient professeur de français, métier qu’elle exerce pendant dix-sept ans, de 1986 à 2003. Parallèlement, elle entreprend des études d’architecture qu’elle abandonne rapidement et passe à la pratique en rénovant appartements et maisons, expérience dont elle tirera un livre ’La maison en chantier’. Ce qui l’intéresse, ce sont les expériences de la vie et ce qu’elles génèrent d’étrangeté, que ce soient la nature, la lecture, l’art, Dieu, l’étude des siècles passés, l’observation de notre monde post-moderne, l’écriture, la monogamie, le chantier, le sexe ou l’amour. Elle meurt en 2064, à l’âge de 101 ans, après avoir rencontré Dieu au fond des bois où elle s’était retirée vers 2012.
Bibliographie non exhaustive : Proust, voir l’invisible, éd. Kimé, 2023 (essai). Proust, contre-enquête, éd. Classiques Garnier, 2018 (littérature). Le génie du sexe, éd. des Equateurs, 2012 (essai). La splendeur du soleil, éd. des Equateurs, 2010 (roman). Les dessous de la littérature, pastiches cochons, éd. des Equateurs, 2010 (essai). La maison en chantier, éd. des Equateurs, 2009 (essai). Alexis, la vie magnétique, éd. du Rocher, 2008 (roman). Rénovation intérieure de A à Z, éd. Eyrolles, 2008 (sous le nom de Danielle Brusson, roman) L’arbre, sous le nom de Christine Perrot, éd. Gallimard/L’Arpenteur, 1995 (roman)
Extrait :
Roue libre
La première fois, c’est l’homme qui fait tout. D’où l’expression : « emballer une fille ». Comme un moteur, un cœur, un cheval fou. Il l’embrasse et hop ! Elle est levée comme un lièvre. Le reste suit. Amour de connivence avec la chasse, le braconnage dans les futaies, les élégies paysagères. Amour est poésie.
On ressent bien cette sensation d’emballement quand on la vit. Soudain l’énergie va trop vite, le corps met les voiles, on ne contrôle plus grand-chose.
A chacun son rôle : l’homme l’emballe et la fille se plie. L’un actif, l’autre passif, il faut accepter le jeu.
De cette première étreinte, les femmes gardent peu de souvenirs. Les yeux fermés, nous tournons, sens dessus dessous. Alors se perdent dans la danse notre envers et notre endroit. Nous rions sans cause, soupirons, étourdies.
Rendons hommage aux hommes qui montent à l’assaut, les timides bravant leur timidité, les maladroits leur maladresse, les laids leur laideur, faisant fi de leurs complexes pour brandir l’étendard flamboyant que nous aurions honte de montrer, nous. Ils portent la réalité terrible, crue, animale, du sexe, exhibent leurs ’parties’ honteuses. La nôtre se cache. L’homme s’active, passe et repasse, ne néglige pas un pouce, tandis que la femme, veinarde, la pensée absente, n’a qu’une chose à savoir : l’abandon. D’une extrême simplicité en apparence, il n’y faut qu’un désir. Et c’est encore l’homme, dans son héroïsme, qui le fait ’prendre’ comme un cuisinier une crème délicate, à la force battante de son fouet.
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